Bruno de LA SALLE, né à Toulon en 1943, a commencé à « raconter » en 1969.
Très tôt, encouragé par Luc Estang, Jean Cayrol, ou encore Jean Dasté, il commence à écrire des poèmes et des pièces de théâtre. A vingt-deux ans, il se produit dans plusieurs cabarets parisiens avec une série de rêves parlés qu’il compose et raconte.
Il fréquente alors les musiciens réunis autour des frères Baschet et rencontre André Voisin et Marie-Louise Ténèze du Musée des Arts et Traditions Populaires, qui l’initient à leurs travaux sur le conte. Il présente une première narration musicalisée du Chaperon rouge en 1969 au Théâtre de l’Epée de Bois, puis au Festival d’Avignon.
Il s’attache ensuite à favoriser l’émergence d’une pratique moderne de la littérature orale, en animant des ateliers de contes, en suscitant les premières rencontres de nouveaux conteurs et en créant le CLiO en 1981.
Ce parcours artistique mêlant poésie, littérature orale et musique, le conduit alors vers la redécouverte des récits épiques et poétiques, qu’il pense être des modèles d’excellence de toute littérature.
Il réalise, avec le compositeur Jean-Paul Auboux, ses premières grandes récitations collectives et musicales avec le soutien de France Culture et du Festival d’Avignon : L’Odyssée, les récits des Mille et une nuits, les récits arthuriens…
À partir de 1991, il reprend seul ces narrations et donne naissance à trois nouveaux spectacles : L’Amour interdit (2000) et Le Dit du Devin (2002) et Le Chant de L’Odyssée (1991) en intégralité, que je reprendrai pour le diffuser d’abord en cassettes, puis, depuis le début des années 2000, en coffret de 4 CD audio et, depuis 2017, en version MP3.
ll explore également des textes comme La Chanson de Roland (1993) et le Récit ancien du Déluge (1996-1997), récit mésopotamien antique et s’attache à présent à l’écriture d’épopées contemporaines personnelles : la Chanson des pierres (2004-2005), poème musical créé en compagnie du compositeur russe Leonid Karev et Méga Nada la grenouille (2008).